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Les association culturelles pour pallier les défaillances de l'école

16 Octobre 2010 , Rédigé par Samir Ould Ali Publié dans #Culture

Pour l’écrasante majorité des parents d’élèves à Oran, il est très difficile, voire impossible, d’assurer à leurs enfants ces cours artistiques que l’école algérienne s’entête à ignorer. Qu’il s’agisse de musique, de peinture, de danse ou de théâtre, il n’existe à Oran aucune école, aucun institut spécialisé dans l’enseignement de ces matières dont le rôle dans le développement de l’être humain, plus spécialement de l’enfant, n’est plus à démontrer. «L’art est le ferment nécessaire qui conduit vers une réelle transformation de l’être humain et de son développement car,  parmi les multiples voies de la connaissance, la voie artistique est la plus douce, et certainement la plus marquante et la plus durable», avait affirmé Vassily Kandinsky, peintre russe, un des pères de l’art abstrait et considéré comme l’un des artistes les plus importants du 20ème siècle.
En l’absence de structures dédiées à l’enseignement des arts, les parents qui ont à cœur de voir leurs enfants développer leur sens artistique n’ont donc d’autre choix que se tourner vers le secteur privé où des particuliers assurent des cours - de musique principalement - ou sollicitent les associations culturelles dont certaines activent depuis plusieurs années et ont acquis une certaine réputation auprès de la population. Les cours particuliers n’étant pas particulièrement intéressants (surtout du point de vue tarifaire), la majorité des parents se tournent vers le mouvement associatif qui présente le double avantage d’offrir des formations diverses (musique, danse, peinture…) et à des prix extrêmement abordables : «Depuis quelques années, ma fille est inscrite à des cours de danse assurés par l’association culturelle El Wafa et je dois dire que je suis assez satisfaite du rendu : elle est épanouie, fait attention à son corps et travaille bien à l’école», estime cette jeune maman en reconnaissant avec quelque lucidité que son objectif n’est pas de faire de sa fille une danseuse étoile : «L’essentiel est qu’elle se sente bien ! De toutes les manières, nous savons tous que les arts ne constituent pas une priorité en Algérie et il serait donc hasardeux de lancer ses enfants dans une carrière artistique.» Visiblement très émue, la jeune femme raconte les images tragiques de l’ancien chanteur mythique de Amarna, qu’elle a vues à la télévision il y a quelques jours : «J’ai été atterrée par ce que j’ai vu : un homme rongé par la maladie et la douleur, presque abandonné de tous. J’ai eu de la peine à reconnaître en lui l’artiste qui mettait le feu à la scène dans les années 80. J’ai été vraiment bouleversée
D’autres parents inscrivent leurs enfants dans d’autres associations assurant des formations dans différents domaines comme la très active Libre Pinceau qui aide les enfants à développer leurs aptitudes dans les arts plastiques. Il reste que les associations - dont l’implication reste primordiale - ne peuvent jouer le rôle de l’école publique ni celui des instituts spécialisés dont le besoin est fortement ressenti à Oran. 
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