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Coface : Le risque Algérie se maintient en bonne position

4 Juin 2009 , Rédigé par Samir Ould Ali Publié dans #Revue de Presse

Mardi après-midi, le sous-directeur de la Coface, l’entreprise de sécurisation de crédit, Thierry Grafin, analyse les impacts de la crise financière. Toujours de la Coface, mais son directeur en Algérie Jean-Marc Pons a expliqué les atouts des prestations de cette société de service sur la sécurisation du crédit et du conseil. Par sa législation, les entreprises algériennes sont obligées de publier leurs comptes.
Pour la Coface qui évalue les risques, c’est un bon point. “C’est très bien pour les entreprises algériennes d’un point de vue de l’exportation et de l’importation. Cela donne une garantie de plus pour les clients ou les investisseurs suivant l’information publiée sur notre site”, indique le sous-directeur de Coface France. Sur les paiements, l’Algérie enregistre aussi un bon chiffre : “Les entreprises algériennes payent certes souvent avec du retard et pas à l’échéance leurs clients, mais elles finissent par tout rembourser si elles tombent en faillite. C’est sûrement par fierté, mais cela rassure contrairement aux Européens qui eux préfèrent déposer le bilan et se servir du crédit de remboursement”, ajoute-t-il. Jean-Marc Pons, le gérant de Coface en Algérie, note que les sociétés algériennes prêtes à l’exportation demandent ses services pour avoir le label. “Depuis 2007, plus de 130 entreprises ont obtenu notre label. Beaucoup d’autres sont en attente vu que les demandes n’arrêtent pas de s’intensifier”. Ce label donne la sécurisation du crédit pour l’exportation en cas de non-paiement. Elle rembourse le prêt en cas de faillite de leur client et non-paiement. De même, elle évalue les risques dans les marchés pour les entreprises qui souhaitent exporter. En ces temps de récession mondiale, où tombent en faillite jour après jour des sociétés comme le géant automobile américain General Motors, vouloir exporter peut comporter des risques.
La crise que connaît l’ensemble des pays aussi bien industrialisés qu’en développement est historique, nous rappelle Thierry Graffin. Jamais autant de pays n’ont été touchés à la fois par une baisse de croissance aussi brutale. Dans leur note que la Coface attribue à la sécurisation du pays pour les crédits, la croissance, les impayés, la grande majorité des pays sont en chute libre.
L’Algérie est épargnée dans l’évaluation de la Coface, elle n’a pas bougé. “En ces temps de crise où tout le monde chute, c’est admirable de rester avec une bonne évaluation”, ajoute le sous-directeur de Coface France. Sa société prévoit un timide retour à la croissance pour début 2009. Avec les prévisions de la Banque d’Algérie de novembre dernier qui donnaient deux ans avant que l’Algérie entre dans cette crise financière grâce au fonds de régulation souverain, le pays risque bel et bien de passer à la trappe du virus de la récession économique.
Pour Thierry Graffin, tout s’explique en plusieurs points. Le point fort de l’Algérie demeure ses réserves naturelles en pétrole et en gaz. Les recettes qu’elle a engrangées grâce au fonds de recette de régulation souverain pendant la période d’un pétrole à plus de 100 dollars lui donne du temps. Deuxième élément, les banques algériennes et l’économie en général ne sont pas mondialisées, ouvertes sur le monde et par conséquent, elles ne sont pas touchées de plein fouet. Heureusement que l’Algérie n’est pas affectée par la crise car comme l’affirme Thierry Graffin, “notre économie a une faiblesse en fonds propres surtout dans les entreprises qui ont très peu de réserves financières et si elle entre en récession, tout risque de s’effondrer comme un château de cartes par effet domino”. Autre point faible connu et reconnu, sa dépendance aux hydrocarbures.
(Liberté - 04 juin 2009)

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