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Oran : Une cité verte ou l’improbable pari

2 Novembre 2009 , Rédigé par Samir Ould Ali Publié dans #Oran

Difficile de croire que les autorités d’une wilaya qui, comme Oran, ont consenti à l’arrachage de centaines d’arbres centenaires (dans la daïra d’Oued Tlelat, plus de 150 arbres ont été sacrifiés sur l’autel de la réalisation de l’autoroute est-ouest, Ndr) peuvent sérieusement mener de véritables projets et programmes environnementaux inscrits dans la durée ? «Je peux pourtant vous assurer qu’à l’horizon 2012, nous aurons récupéré la majorité des espaces verts et fait de notre cité une véritable ville verte», atteste, sans rire, un élu du secteur urbain de Sédikia en étayant ses propos par toutes les opérations qui ont été réalisées depuis maintenant deux année: «Vous pouvez voir que nous avons notamment récupéré le Jardin public et la Promenade de Letang qui était livré aux aléas du temps et à la dégradation des humains, créé de nouveaux espaces de détente comme celui qui se trouve face à l’hôtel Sheration.» Il est vrai que ce ne sont pas les familles qui se sont rendues sur ces lieux tout au long de l’été passé ni les associations qui ont pris part aux Floralies qui contrediront ces assertions. Depuis bientôt deux années, une réelle amélioration du cadre de vie de certains quartiers a été enregistrée : «Ceci est particulièrement vrai dans le cas de cités dont les habitants se sont impliqués dans les réaménagements de leurs espaces verts, continue le même élu en insistant sur le rôle attendu des citoyens dans l’entretien de ces sites dans les années à venir car «contrairement à ce qu’on peut penser, cette débauche d’énergie dans la réhabilitation et création d’espaces verts n’est pas déployer dans la seule perspective de la tenue du GNL16. Nous aspirons réellement à oxygéner la ville.»

Pour la grande majorité des Oranais, cette «débauche d’énergie» ne trouve, en effet, son explication que dans l’importance capitale que l’Etat algérien accorde à la réussite du 16 Congrès du gaz qui aura lieu en avril : «Cela fait des années que nous évoluons dans un cadre de vie digne de primates et puis, brusquement parce qu’il ya le GNL16, la ville fourmille de chantiers. C’est clair que c’est pour les besoins de cette manifestation économique que les autorités s’activent autant. Même si ce n’est pas pour nous autres habitants, ça ne fait rien, nous en profiterons quand même», estime-t-on parmi la population qui, malgré tout, ne cache pas son désappointement de voir «ses élus» travailler pour les autres plutôt que pour leurs électeurs.

 

Le GNL16 encore et toujours

Dans leurs canevas pour l’année en cours, la Direction de la protection de l’environnement, celle de l’urbanisme et la Conservation des fôrets se sont donnés pour mission de réhabiliter l’ensemble des 200 hectares d’espaces verts de la commune d’Oran. Soit un travail titanesque de récupération et de réhabilitation de sites dont la majorité été abandonnée depuis très longtemps et qui n’est fréquentée aujourd’hui que par les marginaux (de plus en nombreux) de la société. Pour cela, outre les ressources humaines dont elles disposent, ces structures peuvent également piocher dans les 2.000 postes d’emploi dont la wilaya d’Oran a bénéficiés récemment aux fins de prendre en charge l’embellissement de la ville d’Oran et d’autres daïras comme Bir El Djir, Sidi Chami ou encore Sénia, dont l’entretien des esapces verts. Emplois qui, bien entendu, rentrent dans le cadre du dispositif d’aide et d’insertion professionnelle.

Il reste que certains espaces verts présentent certains dangers pour les visteurs, notamment ceux qui se trouvent à proximité de certains boulevards qui, comme celui longeant l’hôtel Sheraton, autorise une cetaine vitesse. Et ce ne sont pas les feux tricolores installés aux abords du nouvel espace de détente qui découragent les inconscients de la vitesse : «L’espace vert doit être grand, ouvert au public et facilement accessible à pied et généralement en vélo mais non aux engins motorisés. Il est bien entretenu et ne doit pas présenter de dangers pour les usagers, enfants en particulier», avertissent les textes en précisant que, contrairement à ce que citoyens pensent, un rond-point n’est pas un espace vert même s’il bénéficie d’un entretien continuel.

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