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Les viandes inabordables pour le commun des Oranais

4 Juin 2012 , Rédigé par Samir Ould Ali Publié dans #Actualités

Comme l’écrasante majorité des produits commerciaux qui ne bénéficient pas du soutien de l’Etat, la viande se trouve au centre de spéculations continues dont la seule répercussion visible est le prix qui atteint des hauteurs insensées, très loin des bourses chétives des Algériens.
A Oran, la barre psychologique des 1 000 DA pour le kilogramme de viande rouge a été dépassée depuis longtemps  et le prix tourne désormais autour des 1 200 et 1 300 DA alors que ceux du poulet et de l’escalope de dinde avoisinent respectivement les 350 DA et 750 DA. Ce qui ne manque pas d’affoler les consommateurs à quelques semaines du mois de Ramadhan. «Si aujourd’hui, le kilo de viande atteint 1 200 DA, à combien se montera-t-il durant le mois de Ramadhan. Et combien coûteront les produits de large consommation, plus généralement ?», se demande-t-on parmi les consommateurs oranais dont les vacances sont déjà gâchées par cette angoisse. Et ce ne sont pas les assurances des pouvoirs publics sur une prochaine stabilisation des prix qui réussiront à calmer les appréhensions. «Ce sont des annonces destinées à calmer les esprits et, en général, elles sont infondées. Nous avons déjà entendu dire que les prix allaient baisser en février-mars mais cela n’a pas été le cas», souligne-t-on parmi les consommateurs en faisant référence aux annonces faites, en début d’année sur les ondes de la radio, par la Société de gestion des participations de l’Etat pour la production animale (SGP Proda).
Le président de la SGP Proda avait, en effet, affirmé que les prix des viandes blanches et des viandes rouges allaient se stabiliser en février-mars, ce qui n’a pas été constaté sur le marché oranais. Le même responsable a également affirmé que l’importation de viande bovine prévue pour le mois de Ramadhan, combinée à la bonne production de cheptel dépassant les 22 millions de têtes, contribueront à assurer l’approvisionnement du marché en viandes rouges et blanches pour ramener les prix à un «niveau acceptable». Là aussi, les consommateurs ne semblent pas faire grand cas de ces garanties, les pouvoirs publics ne maîtrisant pas l’ensemble de la filière. «Tout le monde sait que ce sont les spéculateurs qui font et défont les prix et que les autorités sont encore incapables de mettre un terme à cette anarchie», soutiennent des citoyens.
En effet, les différentes mesures prises, ces dernières années, par le gouvernement pour réguler les marchés et stabiliser les prix se sont avérées inefficaces et les spéculateurs de tous bords continuent d’imposer leur diktat sur l’ensemble des maillons de la filière.Et c’est, sans doute, cette impuissance qui a poussé la Fédération algérienne des consommateurs (FAC) à adopter la position radicale que l’on sait et a appelé les consommateurs à boycotter la viande rouge. S’il paraît peu probable que les Algériens répondront à cet appel inédit, il faut espérer que la FAC ne restera pas sur cette simple action et qu’elle continuera à faire pression sur les commerçants et les pouvoirs publics.
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