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La maffia de la dialyse pointée du doigt

16 Juin 2009 , Rédigé par Samir Ould Ali Publié dans #Revue de Presse

La néphrologie a connu, selon le docteur Rayane, en 30 ans, un essor important aussi bien dans le domaine du traitement de l’insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) que dans les investigations précoces des maladies rénales. Le nombre de centres d’hémodialyse a été multiplié par 100. 230 centres existent actuellement. Ils traitent près de 13 000 patients. Le taux national de postes d’hémodialyse est de 85 par million d’habitants, avec une inégale répartition entre le nord du pays et le sud. Et ils sont surtout concentrés autour d’Alger. Toutefois, le président de la Société algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation, n’a pas ménagé certains privés exerçant dans le domaine en les qualifiant de «la maffia de la dialyse». «Je n’accuse pas les médecins mais plutôt les nouveaux commerçants qui n’ont aucun rapport avec le corps médical mais qui ont, grâce à leur argent, ouvert des centres de dialyse», a relevé l’orateur en indiquant que «la dialyse se fait aujourd’hui dans le secteur privé et les personnes qui ont investi dans ce créneau ne sont absolument pas intéressés par l’avenir des malades mais beaucoup plus par le gain qu’ils ramassent de par ce business». «Cela risque, ajoute la même source, d’être un frein pour la transplantation rénale. La maffia de la dialyse existe et joue un rôle de sape», a souligné Dr Rayane qui est persuadé que les malades, leurs familles et la société civile de manière générale, peuvent contribuer à changer cette donne. «La maffia de la dialyse perdra du terrain si la transplantation d’organes évolue positivement», relève un médecin qui estime que les milliers de morts sur nos routes auraient pu faire don de leurs organes si les pouvoirs publics avaient fait un travail de sensibilisation. Les praticiens s’accordent à dire que la greffe rénale est une deuxième vie pour le malade alors que la dialyse fatigue le malade. «Nous devons conjuguer nos efforts pour convaincre les gens à faire don de leurs organes après la mort», a affirmé un praticien. Notons que l’incidence de l’IRC, reste méconnue à cause de l’absence d’études épidémiologiques fiables. L’on estime entre 50 et 100 nouveaux cas annuels par million d’habitants soit un nombre de 1500 à 3000 nouveaux cas. La prévalence est de 460 par million d’habitants (celle-ci a doublé en 4 ans). Hier, des donneurs d’organes et de tissus ont été honorés par la Société algérienne de néphrologie.

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