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Contrefaçon : 15 milliards de DA de saisies en 2008

30 Mai 2009 , Rédigé par Samir Ould Ali Publié dans #Revue de Presse

Ce chiffre est en hausse en comparaison avec 2007, où il était de 10 milliards de dinars. Le phénomène, que rien n’arrive visiblement à stopper, concerne en particulier les produits cosmétiques, les pièces de rechange, l’électroménager, etc.

Intervenant ce matin sur les ondes de la chaîne III, de la radio nationale, Madjid Mahrech, inspecteur général des douanes algériennes, nous apprend que celles-ci ont saisi en 2008 1 594 152 unités de produits contrefaits, représentant un montant de 15 milliards de dinars. Il s’agit surtout de produits cosmétiques, pièces de rechange, produits électriques, produits électroménagers, effets vestimentaires, tabac… En 2007, 2 278 341 unités avaient été saisies, représentant 10 milliards de dinars et ce, contre 831 786 unités en 2006. Ce qui explique clairement l’ampleur prise par ce phénomène au cours de ces deux dernières années et ce, malgré toutes les mesures annoncées par les pouvoirs publics pour combattre les formes de commerce frauduleuses. Interrogé sur la responsabilité de la douane dans la lutte contre ce phénomène, l’invité de la chaîne III a estimé que ce problème ne concerne pas seulement la douane. «Tout le monde est responsable, il n’y a pas que la douane. Certes les douanes se situent au niveau des frontières, mais il y a aussi la loi qui précise et trace le cadre d’intervention des douanes. La douane ne peut pas détenir le produit au-delà de 10 jours, puisque après cette période, elle doit le libérer si le propriétaire de la marque ne saisit pas la justice», a-t-il répondu. L’invité de la radio veut ainsi inciter les propriétaires des marques enregistrées et protégées par la loi à plus d’engagement pour lutter contre le trafic commercial. Dans le même sillage, M. Mahrech indique que la douane protège les intérêts privés et ceux des particuliers sur la base des conventions signées avec des groupes privés. «Nous avons signé plusieurs conventions notamment avec la British american tobacco, Philip Morris, Marlboro concernant le tabac, Nestlé pour la Suisse, BCR Algérie… Ce sont des marques que la douane protège sur la base des conventions signées avec ces entreprises», a-t-il précisé. D’après lui, le renforcement du contrôle n’est pas synonyme de blocage. Car le nouveau code des douanes en cours d’élaboration «comprend des mesures en vue de faciliter les échanges commerciaux et non pas les bloquer». «Le temps des barrières douanières est révolu. La douane a perdu sa vocation fiscale et elle est maintenant une douane économique qui doit accompagner des entreprises», précise-t-il. Les douanes s’engagent en outre à mieux maîtriser son contrôle sur l’activité commerciale et ce, après la mise en place d’un fichier national des importateurs et l’initiation d’un projet de création d’un autre fichier national des fraudeurs. A propos de ce dernier, le représentant des douanes algériennes affirme que c’est là «une bonne chose qui a été initiée par la Direction générale des douanes et la Direction générale des impôts en association avec les banques». D’après lui, la collaboration entre ces deux directions est effective .L’objectif de ce projet est de faire pression sur les importateurs qui ne payent pas leurs dettes. «De ce fait, celui qui n’a pas régularisé sa situation avec les impôts, verra sa marchandise bloquée au niveau du port ou de l’aéroport», a-t-il fait remarquer.
(Infosoir - 30 mai 2009)

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