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OMC, Zale et Accord d’association avec l’UE

26 Mai 2009 , Rédigé par Samir Ould Ali Publié dans #Revue de Presse


Ahmed Ouyahia : «Il n'y aura pas de retour en arrière»

Niet ! Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, rejette toute possibilité de revenir sur les engagements internationaux pris par l’Algérie. Les demandes de certains députés de l’opposition, concernant l’annulation de l’accord d’association avec l’UE et l’abandon des négociations pour l’adhésion à l’OMC, ne seront pas satisfaites. Les revendications des opérateurs économiques nationaux, portant sur l’annulation de la décision de création d’une zone arabe de libre-échange (Zale), ont été également rejetées par le Premier ministre. «Il n’y aura pas de retour en arrière sur l’accord d’association avec l’Union européenne (UE), ni sur celui portant création de la zone arabe de libre-échange ou encore l’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC)», a affirmé Ahmed Ouyahia dans ses réponses hier aux doléances des parlementaires. Ainsi, en dépit d’un constat d’échec de l’accord d’association avec l’Union européenne, le gouvernement semble déterminé à respecter l’engagement, bon ou mauvais, de l’Algérie. Il n’envisage même pas l’éventualité de sa renégociation. Pourtant, c’est l’un de ses membres qui a soulevé la semaine dernière la problématique posée par l’accord d’association avec l’UE. Depuis l’entrée en vigueur de cet accord, en septembre 2005, l’Algérie n’a vraisemblablement rien gagné. «Sur 1 dollar exporté vers l’UE, on importe 20 dollars», avait déclaré récemment un responsable du ministère du Commerce.


Les orientations économiques restent les mêmes

Devant les députés, Ahmed Ouyahia réaffirme, toutefois, le maintien des orientations économiques du pays qu’il juge positives. «L’Algérie se dirige résolument vers l’économie de marché», lance-t-il encore avant de nuancer : «L’économie du marché n’est pas synonyme d’abandon des entreprises publiques.» Ces dernières, notamment celles qui ont un potentiel et un marché, rassure Ouyahia, continueront à bénéficier du soutien de l’État. Le Premier ministre s’est montré très ferme en parlant des dernières décisions concernant les entreprises étrangères désireuses d’activer dans le commerce en Algérie. Il souligne, à cet effet, «le bien-fondé» de la mesure obligeant ces entreprises à ouvrir à hauteur de 30% leurs capitaux aux Algériens. «Nous voulons combattre l’économie de bazar et réduire la facture des importations qui s’élève à 40 milliards de dollars en 2008, contre 13 milliards de dollars en 2003», argumentera-t-il. L’orateur tentera même de titiller «la fibre nationaliste du consommateur algérien» en l’invitant à consommer les produits locaux. «C’est la meilleure défense de l’économie nationale», estime-t-il.
Evoquant la crise financière mondiale, Ouyahia garde toujours son optimisme. Comme en décembre 2008, il soutient, encore cette fois-ci, que «l’Algérie n’en sera pas touché». Même les réserves de change algériennes déposées dans des banques étrangères sous forme de bons de Trésor d’Etat ne seront pas, selon lui, affectées par la crise mondiale. «Nous n’avons perdu aucun dollar», rassure-t-il, tout en reconnaissant qu’à cause de la crise, l’Algérie n’a engrangé aucun bénéfice sur ses réserves de change alors qu’«auparavant nous avions un bénéfice de 3 milliards de dollars».
(El Watan - 26 mai 2009)

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