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Mostaganem : Yasmina Adi humiliée à Sidi Ali

23 Mai 2009 , Rédigé par Samir Ould Ali Publié dans #Culture

La réalisatrice Franco Algérienne Yasmina Adi n’est pas prête d’oublier la terrible humiliation qu’elle vient de se voir infliger par les incompétents, les inconséquents et les irresponsables qui l’ont poussée dans ses dernier retranchements, vendredi dernier à Sidi Ali, localité historique de la wilaya de Mostaganem, qui a participé de manière retentissante au déclenchement de la glorieuse révolution algérienne, un certains 1er novembre 1954. Lorsque Benabdelmalek Ramdane et ses compagnons de la première heure attaquèrent le siège de la gendarmerie.
Toute auréolée par les innombrables consécrations glanées dans les plus prestigieux festivals, avec son documentaire intitulé «L’autre 8 mais 45» que l’ensemble de la critique continue d’encenser, la jeune réalisatrice était venue à Sidi Ali pour montrer le prestigieux film à des collégiens, des lycéens et des fils de martyrs de la région combattante du Dahra. Mais qu’elle ne fut sa surprise lorsqu’une fois sur les lieux, elle constatera l’apathie et le désintérêt, voire l’adversité de ceux censés lui prêter assistance et lui assurer les conditions décentes d’une projection qu’une salle remplie à craquer attendait avec ravissement. Il y eut d’abord l’absence d’un micro ordinateur, défaillance qui sera rattrapée grâce à la bienveillance d’un journaliste qui offrira son portable. Tout ceci après des heures de conciliabules et de tergiversations de la part des responsables.
Poussée à bout, excédée par tant d’inertie et d’ineptie, elle finira enfin par projeter l’image sur un écran triangulaire accroché au mur. C’était l’ultime humiliation, incapable de contenir sa peine, elle finira par abdiquer et renoncer à la projection. A la grande stupéfaction des jeunes, venus découvrir le chef d’œuvre. Contactée, la réalisatrice ne mâche pas ses mots pour dénoncer ce qui s’apparente à un énorme ratage. Elle ne comprend pas pourquoi la projection qui était programmée à la maison de la culture de Mostaganem a soudainement été déplacée à Sidi Ali. Elle considère que son film est destiné à un public d’adultes et qu’il était inconcevable qu’elle le projette à des enfants. Surtout dans des conditions aussi déplorables. Malgré tout, a réalisatrice ne cachera pas sa volonté de revenir à Mostaganem et Sidi Ali pour deux projections dig
nes.
(El Watan - 23 mai 2009)
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